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Le soin des plaies infectées fait partie des actes classiques délivrés par les IDEL. On a fait le point et on vous délivre toutes les bonnes pratiques à adopter en 2024.  Quelles erreurs fréquentes éviter ? Comment est-on sûr que la plaie est infectée, et qu'elle nécessite ce type de traitement ? Enfin, comment facturer correctement cet acte, au plus juste pour vous et l'Assurance Maladie ? C’est ici que vous trouverez toutes les réponses à vos questions ! 

Qu’entend-on par "plaie infectée" ?

Coupures, frottements, lacérations, éraflures, brûlures… Différentes blessures de la peau existent. Souvent, notre organisme arrive à guérir lui-même la plaie, sans qu'une infection survienne. Un phénomène de coagulation se produit alors, ce qui protège un temps la blessure en la refermant. Puis des nouvelles cellules sont créées et une nouvelle couche de peau apparaît. Mais parfois, il arrive que ces étapes ne s’enchaînent pas aussi bien ! Une mauvaise bactérie peut entrer en contact avec la blessure si la plaie n'est pas assez nettoyée ou désinfectée, ou si notre organisme n'a pas assez de ressources pour lui barrer le passage. Ces bactéries ralentissent le processus de guérison et peuvent provoquer une infection.

Une plaie infectée, c'est donc une plaie gênée dans son processus de guérison par une ou plusieurs bactéries que l'organisme n'arrive pas à repousser tout de suite.

Comment reconnaître une plaie infectée ?

Votre expérience au contact des plaies de vos patient(e)s vous ont sûrement conduit à détecter  de mieux en mieux et plus rapidement  une plaie infectée. Voici les symptômes les plus courants :

  • la blessure est douloureuse, même quelques jours après le début de la lésion, même sans la toucher
  • la plaie est rouge
  • la blessure s'étend
  • la peau autour de la plaie est gonflée
  • du pus apparaît, ou la plaie suinte
  • la peau autour est plus chaude qu'ailleurs
  • la personne a plus de température
  • la personne ne se sent pas bien

Si cette infection n'a pas été constatée par un médecin, vous pouvez bien sûr demander à votre patient de solliciter un avis médical.

Guide pas à pas du soins de ces plaies

Nous vous livrons quelques conseils généraux pour la plaie infectée "type". Bien sûr, vous devrez adapter vos soins au cas par cas, notamment en fonction des pansements que vous utilisez (consultez leur notice en cas de doute).

  1. Rincer la plaie à l'eau ou au sérum physiologique
  2. Vérifier qu'il n'y a pas de corps étranger dans la plaie
  3. Tapoter délicatement la plaie à l'aide d'une compresse stérile jusqu'à ce qu'elle sèche
  4. Appliquez un spray nettoyant/désinfectant
  5. Protégez la plaie à l'aide d'un pansement ou d'un bandage adapté au type de lésion
  6. Changez régulièrement le pansement
  7. Appliquez de temps en temps des soins spécifiques sous forme notamment de pommade pour stimuler la cicatrisation

Selon le type d'infection, le patient pourra avoir un traitement antibiotique associé, prescrit par le médecin, en comprimés ou en crème. Si vous souhaitez avoir plus de détails sur le sujet, rendez-vous dans notre formation plaies chroniques IDEL.

Les 3 erreurs à ne pas commettre

3 erreurs sont régulièrement constatées. Les avoir en tête vous permettra sans doute d'éviter de les commettre !

Vous montrer inquiet auprès du patient

Une plaie infectée peut être impressionnante visuellement, même quand on est habitué. Surtout si on là découvre pour la première fois de bon matin alors qu'on croit devoir faire le soin d'une plaie quasiment guérie... Pour autant, faisons en sorte de ne pas trop le montrer aux patient(e)s ou à leur entourage ! Montrer son désarroi, sa frayeur, son écœurement ou simplement son inquiétude peut entraîner un effet nocebo, ce qui entrave potentiellement le processus naturel de guérison...

Banaliser le problème rencontré

Pour autant, banaliser le problème rencontré n'est pas une solution. Les patients sont nos alliés pour suivre l'évolution de la plaie Expliquer les choses de manière factuelle est le plus souvent une bonne chose. Au risque sinon que le patient plus tard nous reproche de ne pas avoir assez pris en considération son problème infectieux.

Oublier de vérifier que votre patient n'est pas allergique aux produits que vous utilisez

Un classique ! Normalement, vous le faites de façon automatique... Mais les oublis arrivent, alors pensez à re-demander à votre patient ses allergies et à vérifier son carnet de santé !

Comment facturer en libéral le soin de ces plaies ?

Une plaie infectée n'est pas forcément un pansement complexe. C’est la raison pour laquelle ce n’est pas une raison suffisante pour utiliser l’AMI 4. Cependant, d’autres critères peuvent être présents et justifier l’utilisation de cette cotation (plaie méchée, matériel d’ostéosynthèse extériorisé…). 

Pour tout savoir sur le sujet, on vous recommande cette formation sur la NGAP : je vous délivrerai tous mes conseils et recommandations pour être parfaitement au fait des différentes cotations. 

Soigner "naturellement" une plaie infectée ?

Vos patients vous ont peut-être posé des questions sur le soin naturel de ces types de plaie ? Vous êtes libre bien sûr de leur partager vos connaissances à ce sujet. Notez cependant que les huiles essentielles et les antiseptiques naturels (type "jus de citron") ne font pas partie des produits recommandés dans les guides de bonnes pratiques qui font consensus internationalement... Vous souhaitez en savoir plus sur les bonnes pratiques de soin des plaies ? Réservez votre formation Plaies chroniques, pansements et cicatrisation !

Sources (fiables !) principales utilisées : ici et  

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