L’ulcère de jambe, cette plaie chronique, le plus souvent située sur la jambe et qui ne cicatrise pas, est la bête noire de toutes les infirmières. La douleur et les problèmes circulatoires font souvent partie du tableau. Nous connaissons tous dans notre quotidien une “Mamie Ginette” ou un “Papi René” qui sur notre tournée, sont pris en charge pour un ulcère de jambe. Les soins infirmiers débutés rapidement sont cruciaux, pour le processus de cicatrisation de ces plaies, souvent chroniques et longues. Adopter les bons gestes et savoir quel pansement infirmier réaliser pour quelle plaie deviendra alors notre objectif numéro 1. Les IDE ont un rôle majeur dans la prise en charge.
Sommaire
- Définition
- Étiologie
- Débuter la prise en charge
- La compression
- Traitement des ulcères
- Nos super pouvoirs, enfin légiférés
- Faire partie de l’histoire
Définition
Plaie chronique avec perte de substances pouvant aller de la peau jusqu’à l’os ( bon, c’est là qu’il faut essayer de s’inquiéter avant, si vous avez été appelé à temps).
Son étendue est variable, il ne guérit pas de lui-même, situé souvent au niveau de la jambe, provoqué ou d’apparition insidieuse.
Nous avons tous entendu lors de nos tournées notre “Mamie Ginette” dire qu’elle n’a pas le souvenir de s’être blessée ou cognée.
Nous sommes en général très dubitatifs devant ces aveux. Nous nous mettons à pied d’œuvre pour réaliser le pansement au plus vite, pour que cela ne prenne pas trop d’ampleurs, en lui rappelant bien de faire attention de ne pas se cogner, et que nous la surveillons, hein!
Que ce soit un ulcère veineux ou artériel, il est principalement dû à une cause vasculaire : veineuse ou artérielle, voire les deux simultanément (ulcère mixte) avec la mort du tissu interne, donc ce n’est pas nécessairement un traumatisme qui le cause.
Souvent, effectivement, une éraflure, une zone de grattage, ou un petit hématome peuvent entraîner chez une personne souffrant d’insuffisance veineuse, artérielle ou mixte une plaie ulcéreuse.
La plupart des ulcères sont veineux (environ 70 %) les artériels et les mixtes se partageant la part du gâteau restant.
Souvent, nous ne savons pas trop faire le distinguo, nous sommes perdues et nous pouvons même désespérer .
Vous avez du mal à y voir clair dans votre quotidien ? Il existe des solutions pour vous aider.
Et si vous vous formiez depuis chez vous ? Vous irez à votre propre rythme et vous y verrez plus clair dans la prise en charge des ulcères. Les solutions sont là, alors pensez DPC et formations des plaies et cicatrisation.
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Étiologie
La sédentarité, personne de plus de 50 ans, les femmes ont une prévalence, le contexte de maladies thrombo – emboliques, terrain familial, le tabac, diabète, dialyse, HTA…doivent alerter lorsque nous prenons en charge un patient à domicile.
Débuter la prise en charge
Il convient alors de faire un examen approfondi clinique et complémentaire, à “Mamie Ginette” et “Papi René”.
La clinique est primordiale et vous permettra d’avoir une mine de renseignements.
Sa localisation, sa couleur, c’est à ce stade qu’il faut sortir la petite fiche spéciale plaie pour noter tout ce que vous pourrez sur le début de prise en charge. Plus vous serez complets dans votre description, plus vous aurez de recul pour surveiller l’évolution.
Par la suite, il conviendra d’approfondir la clinique par des examens complémentaires, ce qui permet souvent d’associer la compression la mieux adaptée à l’ulcère qui vient de se former.
L’IPS, le doppler artérioveineux, une prise de sang…ces examens donneront des informations supplémentaires pour avoir une prise en charge optimale et espérer un processus de cicatrisation rapide et éviter les plaies chroniques de “Papi René”.
C’est là que les médecins traitants sont indispensables pour prévenir des complications, comorbidités…La prise en charge multidisciplinaire permettra une prise en charge globale pour mettre en place des stratégies thérapeutiques efficaces.
Selon les résultats des examens, la prise en charge et les traitements des ulcères ne seront pas la même.
La Compression
Les compressions sont fonctions de ces examens, et indispensable au traitement des ulcères. Ils permettent souvent de réduire la douleur, accélère la cicatrisation. Si “Mamie Ginette” a un ulcère de jambe d’origine veineuse, sans compression veineuse adaptée, ce sera plus difficile de guérir de son ulcère de jambe.
Vous ne savez pas trop quel type de compression choisir ? Quels examens seraient les plus pertinents ? Ce que vous avez le droit de prescrire pour les compressions ? Comment les utiliser ?
Pas de panique, Santé Académie, vous propose une formation complète en DPC, avec une prise en charge des plaies chroniques vous aidant dans votre quotidien et depuis chez vous. Ça vous tente ?
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Le traitement des ulcères
Nous savons que la compression multicouche favorise la cicatrisation. Une fois que nous avons identifié les différents types de plaies et leurs complications, c’est là que notre rôle a toute son importance.
“Sherlock Holmes” entre en scène pour choisir le pansement le plus adapté en fonction du type de plaies.
Différents types de pansements voient le jour aujourd’hui sur le marché, choisir le bon en fonction de l’état de la plaie, de la peau péri-lésionnelle est gage d’une cicatrisation plus rapide. Mais lequel choisir ?
Vous pouvez vous former pour avoir plus de connaissances sur les différents type de pansements et être ainsi plus à l’aise, sans être obligé de revêtir le costume de “Sherlock”.
Nos super pouvoirs, enfin légiférés.
Les textes de lois du code de la santé publique et notamment l’article L.4311-1 a été complété par cinq alinéas donnant plus de poids aux infirmières pour la réalisation des pansements, et la prescription infirmière, notamment pour celles qui ont réalisées des formations de plaies et cicatrisation.
La première consultation qui nous est autorisée et aujourd’hui payée, permet de faire un bilan de traitement initial de la plaie, mesurer les facteurs de risque, suivre l’évolution, surveiller les éventuelles complications.
Dans un souci de prise en charge globale, la transmission au médecin, ou en cicatrisation dirigée et l’implication du patient dans sa prise en charge permet qu’elle soit efficace et cohérente.
Vous ne savez pas comment coter cette première consultation et les pansements que vous effectuez, no stress (y’a pas point “S”, mais c’est tout comme 🙂).
Afin de bien évaluer votre travail et de pouvoir être payé à sa juste valeur, il est important de bien coter sans risquer des indus.
Faire une formation sur la prise en charge des plaies chroniques ou NGAP sont les seuls moyens de savoir avec précision ce que vous pouvez faire.
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Faire partie de l’histoire
La population vieillit, le développement du traitement hormonal de substitution chez les femmes ménopausées, la sédentarité augmentent la prévalence de l’ulcère de jambe.
C’est entre les mains des soignants et des patients que l’histoire va s’écrire.
Vous voulez en faire partie ?
Alors il est temps de se former.
Notre rôle va devenir de plus en plus majeur et crucial, si nous voulons montrer notre expertise et la valoriser, la formation des plaies chroniques est un atout que nous ne devons pas négliger.
Se former, c’est aussi se mettre à jour, connaître les nouveaux dispositifs qui sont toujours plus performants pour aider dans la prise en charge des ulcères de jambe de “Mamie Ginette” et Papi René”.
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Aurélie Le Liard