IDE libérale ? Mais qui êtes-vous 🤓 !  On revient à la base de la base aujourd’hui : qui sont les infirmiers libéraux ? Combien sont-ils à ce jour ? Comment les chiffres de la profession évoluent ? Quel est le profil type de l’infirmier libéral ? Quelles formations IDEL faut-il faire ? Les réponses à ces questions vous permettront de mieux cerner qui sont vos collègues IDELs aujourd’hui. Peut-être que cela vous ouvrira d’autres perspectives et envies 😺 !

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Combien d’IDELs de nos jours ?

L’ONI et l’Assurance maladie, tout comme d’autres organismes et institutions françaises, scrutent attentivement chaque année le nombre de nouveaux IDEs, tout comme le nombre d’infirmiers libéraux en activité. Ces données sont heureusement accessibles à toute la population, et notamment aux IDELs. Et en plus, l’interface qui permet de consulter ces datas est plutôt bien fichue 🥳! Il s’agit de C@rtoSanté, une plateforme là pour aider les infirmiers libéraux à choisir où s’installer.

En 2020, l’outil nous dit que :

  • 35 007 infirmiers et infirmières libéraux exercent sur le territoire français ;
  • la plupart (45 %) exercent en zone intermédiaire. C’est-à-dire sur une zone géographique où l’on estime qu’il y a ni trop, ni pas assez d’IDELs par rapport au nombre d’habitants et aux problèmes de santé rencontrés dans la localité ;
  • seulement 4 % des infirmiers libéraux exercent en zone très sous-dotée, contre 13 % en zone sur-dotée ;
  • ces données incluent la France métropolitaine, mais aussi : Mayotte, La Réunion, la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane.

Si vous consultez l’outil C@rtoSanté, vous avez même accès au nombre d’IDEL installés commune par commune ! Par exemple, vous découvrirez que :

  • Deux-Verges, petite commune du Cantal, est très dotée en infirmiers libéraux🤣 ;
  • Les Croutes, dans l’Aube, attire moins d’IDEL, il s’agit d’une zone intermédiaire🤨.

Quelles sont les prédictions sur l’évolution des infirmiers libéraux ?

Si l’on en croit les prédictions de Mme Irma🔮 la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistique (DRESS), le nombre d’IDELs va continuer à augmenter au cours de la prochaine décennie, mais moins vite que par le passé.

Quelques autres données intéressantes :

  • 50% des IDEs devraient continuer à exercer à l’hôpital public. Ce devrait toujours être le type d’exercice principal des infirmiers ;
  • les écarts de densité d’infirmiers libéraux selon les régions et bassins de vie devraient se réduire fortement. Les zones très sous-dotées devraient donc à termes se repeupler en IDEL, tout comme les zones sur-dotées revenir à une densité moins importante ;
  • en 2030, les zones les plus dotées en infirmiers libéraux devraient être :
    • la Bretagne (l’appel du grand large et du kouign amann🧈 !) ;
    • le Languedoc Roussillon ;
    • la Corse ;
  • à l’inverse, les moins peuplées devraient être l’Île de France et la Normandie.

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Les conditions pour être infirmier libéral

Ne devient pas infirmier libéral qui le veut… Le pré-requis est bien sûr de disposer du diplôme d’infirmier libéral français. Ou de disposer d’un diplôme d’IDE d’un autre pays mais avec une équivalence, attribuée par l’ONI. Mais les conditions ne s’arrêtent pas là !

Vous devez également :

  • être inscrit à l’ONI (de plus en plus dur d’y échapper, sauf si vous voulez un procès🤐) ;
  • vous devez avoir dédié au moins 24 mois de votre vie (ou 3200 heures) à l’exercice d’infirmier dans un établissement de santé, au cours des 6 dernières années. Ou encore 12 mois de plus si vous vous êtes arrêté plus de 6 ans, par exemple pour élever des enfants ou suivre un namoureux/une namoureuse expat ;
  • vous conventionnez avec l’Assurance maladie et respecter la NGAP (ou exercer en non conventionné ; vos patient-es ne pourront alors pas être remboursés par la Sécu et les mutuelles pour les soins que vous leur délivrez).

L’activité type des infirmiers libéraux

Faut-il vous préparer à faire beaucoup de kilomètres quand vous vous lancerez comme IDEL🚗 ? La réponse à cette question est importante pour vous permettre de prévoir le moyen de locomotion le plus adapté, sur le plan pratique mais aussi financier.

Sachez qu’en moyenne, les infirmières libérales font 65 % de leurs visites à domicile dans leur commune d’exercice. Et 90 % dans une commune qui se situe à moins de 15 minutes en voiture. Cela signifie donc que vous pourrez tout de même aller facilement à 30 minutes de chez vous pour 10 % de vos patients…

Bien sûr ces chiffres diffèrent selon si vous exercez en plein Paris (à vous la vue surprise sur la Tour Eiffel depuis les fenêtres de certains de vos patients !) ou au fin fond de l’Ardèche (là, ce sera plutôt chèvres et châtaigniers à tout va 🐐!).

Concernant les types de soins prodigués, c’est très varié :

  • soins et surveillance de pathologies chroniques, chez les personnes âgées de plus de 65 ans mais aussi chez des enfants ou des adultes plus jeunes ;
  • injections, pansements, perfusions, soins palliatifs, dialyse péritonéale, éducation thérapeutique, nursing…

Les infirmiers libéraux peuvent décider de collaborer avec des réseaux de santé : oncologie, mucoviscidose, pédiatrie… Cela permet souvent de dynamiser un peu sa pratique, et d’échanger avec d’autres professionnels du secteur médico-social. De quoi se sentir moins seul, et de moins rentrer dans une routine parfois néfaste, pour soi comme pour les patients.

Pour en apprendre plus sur le quotidien des infirmiers libéraux, on vous propose de suivre notre formation dédiée à l’Installation et la gestion du cabinet libéral, susceptible d’être prise en charge par le FIF-PL.

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Sources principales :

  • DREES. La démographie des infirmiers à l’horizon 2030 – Un exercice de projections aux niveaux national et régional
  • C@rtoSanté
  • Code de santé publique
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