La surveillance post op en libérale. Vous avez très très souvent des personnes en post-opératoire immédiat dans votre tournée ? Dans le cadre du Prado, de la RAAC ou d’autres programmes avec d’aussi beaux acronymes ? On fait le point aujourd’hui sur la surveillance post-opératoire 🔍 : à quoi il faut VRAIMENT penser pour éviter les boulettes #Oups ? Quels sont les problèmes rencontrés les plus fréquemment ?
- La surveillance post op en libéral & la RAAC : définition
- Quelles opérations sont concernées ?
- Quelles sont les principales choses auxquelles on doit penser ?
- Quel matériel systématique pour la surveillance post-op ?
- Que faire si on constate quelque chose d’anormal ?
La surveillance post op en libéral & la RAAC : définition
RAAC veut dire Récupération Améliorée Après Chirurgie. Objectif : favoriser le retour à l’autonomie le plus tôt possible. Et chez le patient, là où il a envie de vivre ! Il y a une réelle volonté des stratégies nationales de santé publique pour mettre en place cela. Et des études menées à l’internationale qui montrent que rentrer vite chez soi en bonne santé, c’est mieux pour tout le monde :
- pour le patient qui préfère être chez lui qu’à l’hôpital ;
- pour l’État/la société, à qui ça coûte moins cher.
Et devinez qui est en première ligne pour permettre ça ? C’est bibi : les IDEL !
À condition de bien maîtriser la surveillance post-opératoire. Vous êtes les (anges ?) gardiens 👼 de la récupération de vos patients après une opération et vous avez la tâche importante de veiller à ce qu’ils récupèrent en toute sécurité et de manière agréable !
Les soins post-opératoires peuvent inclure un large éventail de tâches, allant de la gestion de la douleur et des médicaments à la surveillance des signes vitaux et à la prévention des infections.
Quelles opérations sont concernées ?
Voici quelques pathologies et opérations qui devraient vous parler, et qui nécessitent typiquement un passage infirmier après une opération et le retour à domicile :
- l’orthopédie et la traumatologie : les poses de prothèse de genou, hanche, épaule ; la mise en place de matériel d’ostéosynthèse en cas de fracture, de fixateurs externes ;
- la chirurgie viscérale et digestive ou urologique ;
- la chirurgie ORL, surtout dans le cas de cancer ;
- la neurochirurgie ;
- la chirurgie cardiaque, par exemple après un infarctus ;
- la chirurgie vasculaire, surtout pour les problèmes aux membres inférieurs.
Quelles sont les principales choses auxquelles on doit penser ?
En tant qu’infirmière ou infirmier en post-opératoire, plusieurs choses importantes sont à surveiller pour assurer la sécurité et le bien-être des patient(e)s.
- La douleur : en utilisant des échelles de douleur si le patient(e) comprend le principe. Sinon, les expressions faciales et verbales.
- Les signes vitaux, les constantes : tels que la fréquence cardiaque, la pression artérielle, la température, la respiration et la saturation en oxygène, pour détecter tout signe de complications.
- Les saignements : des saignements excessifs ou des hématomes peuvent indiquer une complication post-opératoire.
- Les vomissements : ils peuvent indiquer par exemple une obstruction intestinale.
- L’hydratation et la nutrition : les patients peuvent avoir des difficultés à boire ou à manger après une opération. Il est important de surveiller l’apport hydrique et alimentaire pour éviter la déshydratation et la malnutrition 🥝🍉🍎.
- Les signes d’infection : les signes d’infection post-opératoire, tels que la rougeur, le gonflement, la douleur ou le drainage au niveau de l’incision, doivent être surveillés.
- Les escarres : les personnes qui viennent d’être opérées bougent moins. Si elles ont en plus d’autres pathologies pré-existantes (comme une malnutrition), elles sont à risque important de complications cutanées telles que des escarres. Inciter à changer régulièrement de position ou à mettre des coussins anti-escarres sur les assises est important.
Quel matériel systématique pour la surveillance post-op ?
Voici une liste la plus complète possible des choses à avoir toujours sur soi en cas de passage en post-opératoire. Sauf bien sûr si vous les laisser chez les patient(e)s !
- Des gants jetables : pour éviter la contamination croisée.
- Des compresses stériles : pour nettoyer et couvrir les plaies et incisions.
- Des pansements : adhésifs et non adhésifs pour couvrir les plaies et les incisions, ainsi que des pansements transparents pour surveiller la guérison.
- Des ciseaux : pour couper les bandages, les pansements et les rubans adhésifs.
- Des pinces : pour retirer les sutures ou les agrafes et pour manipuler les bandages ou les compresses.
- Des antiseptiques : pour nettoyer les plaies et les incisions. Selon les consignes laissées par le service de chirurgie !
- Des seringues et des aiguilles : pour administrer des médicaments ou pour prélever des échantillons.
- Un thermomètre : surveiller la température corporelle du patient.
- Un tensiomètre et saturomètre : pour les autres constantes.
- Votre empathie et patience 🙂 ! (Non, non ce n’est pas le nom de 2 nouvelles remplaçantes de votre cab’ !)
Que faire si on constate quelque chose d’anormal ?
Selon le type et l’ampleur du problème constaté, voici différentes choses qu’il est possible de faire :
- rester quelques minutes de plus pour voir si cela passe ;
- traiter le problème par un soin adapté ;
- informer le patient et ses proches sur ce qu’il doit faire et surveiller, et quand appeler le médecin traitant (ou le 15) si ça ne va pas mieux ;
- tracer cela en demandant bien qu’au prochain passage infirmier, même si c’est un collègue, cette constante ou ce problème soit vérifié ;
- passer un coup de fil au médecin traitant, voire au secrétariat du service de chirurgie ;
- appeler tout de suite le 15 ☎️ (on espère que ça n’arrivera pas trop souvent !).
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